Les vieilles maisons
Transformation culturelle, institutionnelle, juridique.
Que signifie l’idée de disparition ? Il n’y aucune césure politique.
Le vocabulaire associé à la chute de Rome est particulièrement négatif (disparition, effondrement, chute, invasions barbares…) Lorsqu’on parle de chute, d’effondrement, d’invasion on évoque une violence mais aussi l’immédiateté, la fulgurance. Chute rapide et violente. 4 septembre 476, le 3 on était à Rome dans l’Antiquité, le 5 c’est un monde nouveau. Avant on avait la belle culture romaine classique, les romains d’un côté et de l’autre le reste : les barbares. Après la chute de Rome on a les barbares qui ont chassé les romains, retour des traditions archaïques, des institutions rudimentaires et étrangères qui viennent du monde non civilisé.
Que s’est-il réellement passé ? Le 4 septembre 476 la ville de Rome est envahie où se trouve à nouveau l’empereur, mais qui est un enfant : Romulus Augustule, c’est un empereur fantoche mis en place par l’armée. On le place sur le trône pour l’apparence du pouvoir mais la réalité appartient à ceux qui choisissent ces empereurs fantoche. Voilà donc près d’un siècle que le pouvoir appartient à l’armée, elle n’est pas composée que de romains, mais aussi de quelques barbares. Une invasion le 4 par un peuple qui s’est déplacé depuis longtemps d’Europe de l’Est de Lituanie, le peuple des Skires menés par leur roi Odoacre associé depuis quelques temps à la défense de Rome. Il rentre dans Rome le 4 septembre pour réclamer un certain nombre de prérogatives, et vient donc déposer Romulus Augustule. Il prend les insignes impériaux à Romulus, et au lieu de choisir un autre empereur fantoche, Odoacre met fin à l’apparence du pouvoir. Il n’y a plus d’empereur en Occident, ses insignes sont amené à l’empereur Xénon. Il n’y a rien de fulgurant dans la disparition. Il reconnaît le pouvoir là ou il est effectif : à Constantinople, en Orient. La ville de Rome a connu un