Les villes dans leurope urbaine de pinol
Pinol
Introduction
Incontestablement l'Europe connut une réalité urbaine médiévale tout en étant appelée à former un type de ville moderne; la modernité ne fit que reprendre des héritages médiévaux, voire plus anciens.
Sous des architectures différentes, se reproduisirent souvent des formes urbaines similaires. Dans le mode de fabrication de la ville le symbolique est présent : connotations d'ordre social ou religieux, outre la toponymie longtemps conservée. Le découpage territorial des paroisses resta souvent stable dans le long terme.
Les grands changements semblent avoir été tardifs, puisque liés aux progrès de l'éclairage, et sur le marché du travail, à la mise en place d'une discipline d'horaire détruisant l'ancien mode d'appréciation des tâches.
Il reste donc beaucoup de «médiévalité» dans la ville moderne de moyenne ou de petite taille. Pourtant les 3 siècles de la modernité marquèrent des évolutions décisives. Effacement des fortifications souvent réversible, et, au XIXe comme au XXe, nombre de villes devaient à nouveau être placées au cœur de systèmes défensifs (de Paris à Verdun et de Tolède à Sébastopol).
Simultanément se modifièrent les échelles de la ville. Les niveaux de populations connaissaient une forte tendance à l'élévation. L'époque moderne vit aussi l'urbanisation d'une Europe longtemps demeurées presque exclusivement rurale. Partout l'immigration jouait un rôle majeur dans la formations des populations urbaines.
Les modes d'habiter s'adaptaient à la nécessité de loger ces nouveaux contingents d'urbains. Là où s'édifiait un nouveau bâti, l'entassement devint la règle; les niveaux d'habitation se multipliaient, les densités d'occupation s'envolèrent.
Dès le XVIe, relative déchéance économique de l'espace méditerranéen, déplaçant vers le nord-ouest le centre de gravité des affaires, tandis que Séville connaissait une stupéfiante mais éphémère croissance.
Lyon puis Anvers, puis Amsterdam et Londres