Les bonnes genet, jean genet, scène d'exposition

2406 mots 10 pages
Jean Genet, Les Bonnes , « scène d’exposition » CLAIRE – debout, en combinaison, tournant le dos à la coiffeuse. Son geste – le bras tendu – et le ton seront d’un tragique exaspéré. Et ces gants ! Ces éternels gants ! Je t’ai dit souvent de les laisser à la cuisine. C’est avec ça, sans doute, que tu espères séduire le laitier. Non, non, ne mens pas, c’est inutile. Pends-les au-dessus de l’évier. …afficher plus de contenu…

Le ton adopté est marqué par les exclamatives et les phrases averbales ou impératives : 6 phrases exclamatives, 2 apostrophes, 10 impératifs. >> l’hostilité de la Maitresse est visible et l’enchainement des ordres montre le peu de cas qu’elle fait des paroles de sa bonne. L’absence de verbes (ou les seuls impératifs) montre qu’on est dans une conversation avec un dominé et un dominant. Ce ton se double de marques ironiques avec les …afficher plus de contenu…

Le spectateur est à ce stade perplexe entre les propos très hostiles de la Maitresse (qui peuvent faire penser à une tonalité dramatique), le ridicule auquel les répétitions dans ses propos et l’attitude de Solange l’exposent et le côté intimiste voire sensuel (comédie, vaudeville). 2ème mouvement Les premiers mots de Solange amorcent ce 2ème mouvement. Un comique de mots est tout de suite introduit avec la prononciation « tillol » au lieu de « tilleul » (accent provincial, populaire qui renforce les éléments discriminatoires face à la bourgeoisie nichée en centre-ville). Les propos de Claire restent dans la continuité (impératif, phrase averbale) du précédent mouvement et l’énumération des objets vient renforcer le statut social et la

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