Les fourberies de scapin, acte ii, scène 7, molière
[6]Scapin a raconté à Géronte que lors d’une promenade sur le port de Naples, Léandre, son fils et lui-même, son valet, ont été invités à bord d’une galère turque./ Ils y ont été traités royalement jusqu’à ce que le capitaine du navire en ordonne le départ. /Léandre a alors été retenu sur la galère /tandis que Scapin a été renvoyé à terre avec pour instruction de dire à Géronte que s’il ne fournissait pas une rançon de 500 écus /dans deux heures,/ Léandre serait amené comme esclave à …afficher plus de contenu…
Dans cet extrait, nous voyons à quel point Scapin est un habile manipulateur. Il fait semblant de s’adresser à Léandre devant Géronte en adoptant un ton pathétique qui vise à susciter la pitié du père. Il emploie notamment le tutoiement ainsi que l’interjection « Hélas! » puis l’adjectif « pauvre » et déplore la possibilité qu’il ne revoie jamais son jeune maître.Dans la même réplique, Scapin culpabilise Géronte, lui faisant comprendre que si Léandre est réduit en esclavage, ce sera de la seule faute de son manque d’affection.Par ailleurs, le fourbe ne perd jamais de vue son objectif: obtenir de Géronte les cinq cents écus dont Léandre a besoin dans un délai de deux heures. Ainsi, il le presse en exploitant le champ lexical de l’urgence. Notons surtout le recours au