Les écrivains
Pour commencer, les écrivains s’efforcent souvent de représenter le monde dans les œuvres. Les auteurs réalistes illustrent parfaitement cette tendance puisque, à l’instar de Stendhal qui dans le rouge et le noir, compare le roman à << un miroir que l’on promène sur une grande route >>, ils considèrent que leurs œuvres, tel un miroir, reflètent la réalité. Tout d’abord, de nombreux écrivains ont écrit dans le but de dénoncer une injustice ou les faits de société. Ils font alors de leur plume une arme qui leur permet de stigmatiser le comportement de certaines personnes. Dans << Boitelle >>, Guy Maupassant dénonce non seulement le racisme mais aussi le poids de la société ; les parents de Boitelle, paysans normand, ont certes des préjugés sur les noirs, mais concèdent finalement que la femme que leur fils aime, et voudrait épouser, a bien des qualités. Le regard des autres villageois sur cette femme les incite à refuser le mariage, craignant sans doute de devenir l’attraction du village, en acceptant une noire dans leur famille. Dans cette nouvelle, Guy de Maupassant rend bien compte des mentalités paysannes au XIXème siècle et de l’emprise de la société. Si l’écriture peut servir à dénoncer un fait de société, elle permet aussi à l’écrivain de se libérer d’évènements personnels traumatisants. Dans les autobiographies, les auteurs relatent leur existence ou des moments particulièrement difficiles de leur vie. Ainsi, Primo Lévi dans Si c’est un homme raconte sa vie dans un camp de concentration. Ce résistant, arrêté par la milice fasciste, est déporté. Apres avoir relaté le voyage qui a duré quinze jours dans des conditions abominables, il explique comment les personnes arrêtées étaient triées sur les quais de la gare, pour être ensuite soit envoyées vers les chambres à gaz, soit vers les bâtiments, ou les nazis venaient tous les jours les chercher pour les faire travailler.