Fiche de lecture : Épicure – Lettres à Ménécée

I. Présentation de l’auteur

Épicure est un philosophe et physicien grec, né en -341 sur l’île de Samos et mort en -270. Il prétend n’avoir eu aucun maître mais des idées, notamment en physique sur ses traités sur l’atomisme, se retrouvent chez Démocrite le précédant d’un siècle. Épicure est le fondateur de l'épicurisme en -306 : le Jardin qui sera l’une des plus grandes écoles philosophiques de l’Antiquité, à une époque où le Lycée et l’Académie commencent à être contestés. Il prône l’accession au bonheur par le plaisir, et dans le domaine de la physique que l’âme n’est pas une entité spirituelle mais une composition d’atome.
Très peu d’œuvres d’Épicure sont parvenues jusqu’à nous. Elles ont souvent été perdues ou détruites.

II. Intérêt de l’œuvre

Dans cette lettre Épicure considère comme urgent de combattre les opinions de la foule et les croyances communes qui nourrissent les superstitions et les craintes infondées. Pour cela il met en garde Ménécée en lui donnant des conseils qu’il lui recommande vivement de suivre pour bien vivre.

III. Résumé de l’œuvre

L’œuvre se découpe en plusieurs parties distinctes qui transmettent une fausse idée reçu et prouve le contraire :

1) Les dieux ne sont pas à craindre

Le dieu n’est pas un dieu de religion ou de l’Antiquité grecque mais un dieu vivant dans la béatitude, c’est-à-dire le bonheur parfait, et l’incorruptibilité.
Les dieux ne peuvent pas avoir d’incidence sur la vie humaine. En effet, ils ne doivent pas être assimilés à des phénomènes naturels comme les orages, les tempêtes car l’état de béatitude dans lequel ils se trouvent fait qu’ils ne se soucient en aucun cas de la vie terrestre. Cette opinion commune doit donc être supprimée, car elle est fausse et contraire à ce que sont réellement les dieux.

2) Il ne faut pas craindre la mort

La mort est la fin de la sensation. Elle est redouté car considéré comme une douleur, mais cette douleur