Lettre à Pantagruel
I – Une lettre de mission A – Une lettre familiale :
C’est une lettre qui relève de la sphère privée.
- indices de l’énonciation : présence des marques de la 1ère et de la 2ème pers ex : « je t’engage ».
- le tutoiement suggère une certaine familiarité, un lien entre émetteur et récepteur. De la même façon, l’adresse « Très cher fils » ou encore l’apostrophe « mon fils » L 42 indiquent un lien familial.
- Autres indices de leurs liens : l’émetteur connaît, fait allusion à la vie du récepteur. Les deux protagonistes ont une vie, une histoire partagée : « Tu es à Paris ».
- La précision de la date et du lieu d’énonciation appartient aussi au code de la lettre. D’utopie : idéal
B – l’instruction du prince
Ce père s’inquiète de la formation de son fils et il a pour objectif de lui prodiguer des conseils. Cette lettre est aussi celle d’un roi au prince appelé à lui succéder.
- on peut noter à ce titre les marques de l’autorité du père : il recourt à de très nombreuses injonctives : « je t’engage », « achève le cycle » (impératif), « apprends les règles », « tu t’aideras », « que je vois en toi » (subjonctif) « J’entends et je veux » souligne la détermination du père. Le verbe « entendre » ici signifie avoir la ferme intention de, la volonté. Il s’agit donc de principes inébranlables et non négociables. Mais ces injonctives traduisent aussi la conviction, les certitudes de Gargantua.
- à cela s’ajoute le recours au registre didactique : lorsque la fonction d’un texte est d’enseigner, de transmettre un savoir ou une morale lexique précis : celui de l’apprentissage et des connaissances mention de Quintilien, Salomon… : arguments d’autorité
Le texte est structuré avec des liens logiques : deuxièmement/ puis ou encore « mais » « Et quant à », ou « En somme » qui est un terme conclusif.
Gargantua expose ses principes par des injonctives, les explique et les justifie. Ce savoir a