Le traitement de l'information

Cadre théorique

Depuis quelques années, l'approche cognitive s'est imposée tant dans le domaine de la psychologie que dans des disciplines comme l'informatique et la communication. Selon cette approche, la perception d'une situation et l'action qui en résulte ne se font pas directement. Les informations sont captées par les organes des sens, mais avant de les reconnaître, de les comprendre et surtout de choisir une réponse appropriée, l'individu doit traiter ces informations par un processus interne complexe.

Cette approche s'intéresse donc particulièrement aux processus mentaux et à la façon dont un individu traite l'information qui lui parvient. Ce traitement se fait en différentes étapes dont le nombre dépend de la complexité de la tâche mentale. L'une des premières mesures pouvant être utilisée pour évaluer cette complexité c'est le temps de réaction ; plusieurs expériences basées sur cette mesure ont été menées. Elles arrivent à la conclusion que l'être humain forme de multiples représentations des stimuli qui correspondent à différents niveaux d'abstraction. En comparant les temps de réaction, on évalue le degré de traitement nécessaire à l'exécution d'une tâche et cela nous permet d'analyser plus finement les processus internes.

En psychologie cognitive, on considère que les tâches mentales se composent d'un ensemble d'opérations mentales qui consistent à prendre une représentation d'un stimulus comme donnée d'entrée, à exécuter des traitements sur cette donnée et à produire une nouvelle représentation qui mène à la réponse produite. Sternberg (1975) s'est intéressé à ces opérations dans une recherche qui consistait à comparer un stimulus avec des représentations actives en mémoire. Il demandait à des sujets de dire si une lettre montrée à l'écran faisait partie d'un groupe de lettres présentées quelques secondes auparavant. Il a ainsi défini quatre étapes dans le traitement des informations les plus simples :