Littérature : héritage de l'antiquité au moyen-age (3 romans : le roman d'alexandre, le roman de thèbes, trois contes : narcisse, philomena, pyrame et thisbé)
Héritage de l'Antiquité dans la littérature du Moyen-Âge
Organisée au Grand-Palais en 2010, l'exposition intitulée «France 1500, entre Moyen-Âge et Renaissance» avait pour mérite de souligner à quel point la période que l'on appelle «Moyen-Âge» est moins ce medium aevum, âge moyen ou intermédiaire entre l'Antiquité et la Renaissance, qu'une époque où s'opérent nombre d'évolutions, notamment en ce qui concerne la littérature. Essor du livre imprimé comme tentative de fixation du récit oral, non plus en latin, mais en français et acompagnant l'apparition du roman (langue et forme écrite) et plus encore du romanesque, la littérature médiévale semble se structurer sur une idée de métamorphose certaine, vécue comme une mise à distance du passé et dans une volonté affirmée de se tourner vers de nouvelles formes. Dans cette perspective, lorsque A.Pauphilet déclare, dans Le Legs du Moyen-Âge, que l'auteur du Roman d'Enéas mêle «(...) l'étrange avec le familier [et] contribue [ainsi] à créer une de ces délicieuses contrées romanesques», il serait intéressant de s'interroger sur ce nouveau mode de narration qui est en train d'apparaître, soit le «roman romanesque» et plus particulièrement de se concentrer sur l'insertion du merveilleux, engendré par cette rencontre entre étrange et familier. Il s'agit alors de montrer comment le merveilleux va porter les fondements du romanesque dans les trois ouvrages du corpus, soit le Roman d'Alexandre, Le Roman de Thèbes et les trois contes :Pyrame et Thisbé, Narcisse et Philomena. Pour ce faire, il est nécessaire d'étudier plus avant la position de l'auteur, jongleur entre passé et présent et appréhendant divers savoirs, soit jouant de l'ambivalence comme conquête d'un espace littéraire et participant à l'émmergence d'une certitude romanesque, celle de l'institution de la littérature comme «mystère» et à la formation du statut d'écrivain.
Peut-être faut-il rappeler au préalable qu'au Moyen-Âge, le