Depuis maintenant plus de cent jours, le conflit étudiant fait rage au Québec. C’est au dernier budget provincial, lorsque la hausse des frais de scolarité fut dévoilée, que les rivalités ont éclaté. Le 12 mai 2012, plus de 156 790 étudiants étaient en grève générale illimitée afin de signaler leur mécontentement face à la hausse de 1785 dollars sur cinq ans. Le gouvernement Charest, par son refus d’engagement avec le mouvement étudiant, a collaboré à la dégradation du climat social. C’est le 18 mai 2012 que le parti libéral du Québec a instauré une loi bâillon pour faire cesser cette crise. Loi connu sous le nom de la loi 78. Selon Amir Khadir, chef spirituel et porte-parole de Québec solidaire, la désobéissance civile est une responsabilité : « Quand l’injustice devient loi, la résistance est un devoir », mais selon Platon, philosophe grec, l’obéissance à la loi est une obligation politique découlant du caractère social de l’homme. On peut alors se questionner, est-il légitime de désobéir civilement à la loi 78?
Dans ce texte, je tenterai de prouver qu’il faut désobéir civilement et résister à cette loi. La désobéissance civile ne recourt pas à la violence, c’est un acte public et politique, prêt à faire des sacrifices pour certains principes démocratiques. Par la démocratie, j’entends la tyrannie de la majorité, un état où les citoyens acceptent de respecter les lois votés par la généralité. Dans cette situation, la loi 78, est bien controversée parce qu’elle vient apparemment en contradiction avec la charte des droits. En effet, cette loi spécial force les étudiants encore en grève à suspendre leur session jusqu’au moi d’août. Elle pose aussi des conditions aux droits de manifester et de sévère pénalité sont imposées aux individus qui ne la respectent pas.
Premier paragraphe
D’abord, la loi 78 entrave notre liberté d’expression et nos droits d’associations. Il faut comprendre qu’en démocratie, les droits de s’associer, de protester et de s’exprimer sont des