Londres se rêve en capitale de la finance islamique
«Londres est déjà le plus grand centre pour la finance islamique hors du monde musulman. Et notre ambition est aujourd’hui d’aller plus loin», a déclaré mardi le Premier ministre britannique David Cameron devant plus de 1.800 responsables économiques et politiques, dont de nombreux chefs d’États et de gouvernement, réunis à Londres pour la neuvième édition de ce «Davos» du monde musulman.
«Car je ne veux pas que Londres soit seulement une grande capitale de la finance islamique dans le monde occidental, je veux que Londres soit avec Dubaï et Kuala Lumpur l’une des grandes capitales de la finance islamique dans le monde», a lancé le dirigeant conservateur.
«Investir à Londres est bon pour vous et ouvrir Londres à vos investissements est bon pour nous», a-t-il insisté.
Ville phare de la finance mondiale, Londres et sa City pèsent déjà dans le secteur : plus de 20 banques britanniques offrent des produits financiers islamiques tandis que 49 obligations islamiques («sukuk») ont été cotées depuis cinq ans à la Bourse de Londres, pour une valeur de 34 milliards de dollars.
Mais ce montant n’est qu’une minuscule part du gâteau. Le secteur de la finance islamique, qui a enregistré un bond de 150% depuis 2006, devrait représenter 1.300 milliards de dollars l’an prochain, selon le gouvernement britannique.
La finance islamique regroupe l’ensemble des opérations et produits financiers conformes à la charia qui interdit les intérêts, la spéculation et tout investissement dans des secteurs considérés «haram» (illicites) comme l’alcool, les paris ou la pornographie...
Un sukuk émis par le Trésor et un indice des valeurs islamiques
Concrètement, la volonté de Londres de s’imposer comme l’une des places-fortes de la