Lorenzaccio acte 3 - scene 3
Rhétorique du plaidoyer
La disposition
L'exorde
Il s'agit d'une disposition classique : l'exorde (ligne 1 à "l'énigme de ma vie") présente des interrogations oratoires amplifiées par des anaphores.
La confirmation et la réfutation
Il n'y a pas ici de narration — ce qui est inattendu dans le discours judiciaire — car le meurtre n'est qu'un projet.
La péroraison : preuves pathétiques et exaltation grandiose du "je".
La question de l'action : dépassement de la sphère du discours pour arriver à la sphère de l'action.
Prédominance des structures binaires : dichotomie discours /action.
Construction des phrases : importance des groupements binaires disjonctifs : "que je m'empoisonne, ou que je saute...", "Brutus ou Érostrate", "et que la Providence retourne ou non la tête". zeugma ("voilà assez longtemps, vois-tu, que les républicains me couvrent de boue et d'infamie ; voilà assez longtemps...") —> boue / infamie (terme concret / terme abstrait). hypozeuxe (parallélisme syntaxique) : "je leur ferai tailler leurs plumes si je ne leur fais pas nettoyer leurs piques".
Antithèses lexicales.
De la parole à l'action : comment toute prise de parole est action.
Le marquage énonciatif : il est très net, avec de nombreux déictiques. Les personnes du dialogue ("tu", "je", "toi") sont représentées de manière importante. La fonction phatique du langage permet à Lorenzo de s'assurer que le contact est bien établi.
Quand faire, c'est dire : le meurtre est conçu en termes rhétoriques. Lorenzo est prisonnier de la sphère du discours.
De l'éthique au civique
L'éthos de l'orateur
L'enjeu éthique du discours
Cf. termes "vertu", "honte", "honneur".
Enjeu ontologique : la question de l'être (Lorenzo) est en jeu. Le meurtre apparaît comme un remède.
Série de synecdoques, métonymies. Par exemple, "...toi qui me parles, c'est