Lorenzaccio
[Beaucoup (trop) d’exemples figurent dans ce corrigé à titre de références possibles. Il ne s’agit pas de tous les exploiter mais de choisir les plus représentatifs. Ils vous permettront d’étendre votre culture personnelle. L’Axe 3 n’est pas rédigé, vous pouvez vous exercer…] Si Lorenzaccio, pièce de Musset publiée dans le recueil « pièces dans un fauteuil », ne fut pas, à l’origine, destinée à être jouée, (en raison de déboires que l’auteur connut avec la scène), cette expérience reste inusuelle et paradoxale ! En effet le théâtre n’est conforme à sa vocation que lorsqu’il devient spectacle. Il est un art complexe qui allie à la parole d’autres langages, d’autres moyens d’expression permettant de multiples mises en scènes d’un texte unique. C’est ce que souligne E. Ionesco, dramaturge et théoricien du théâtre, lorsqu’il rappelle, dès lors qu’il s’agit d’ « incarner des personnages », de « matérialiser des angoisses, des présences intérieures » l’importance de recourir à des décors, des accessoires, moyens auxquels il accorde un rôle dynamique car ils contribuent à amplifier la parole.
Comment les diverses composantes de la mise en scène parviennent-elles à donner sens au texte de théâtre, à en révéler les virtualités qui n’apparaissent pas toujours à la seule lecture et par conséquent à influencer l’interprétation que l’on peut faire du texte ?
Pour répondre à cette question, il conviendra de s’intéresser aux différents « langages » du théâtre susceptibles de transmettre un message au spectateur dans la mise en scène qui peut être analysée non seulement comme une incarnation du texte écrit mais aussi comme son actualisation et qui, finalement, se constitue comme un art à part entière.
[Axe 1] La représentation d’une pièce est un spectacle. Elle donne à voir et à entendre un texte, ne se contentant pas de l’animer par une déclamation convenue et des gestes codifiés comme c’était le cas au XIIe siècle, mais en l’incarnant