Louise labé
Louise LABE (1542-1566)
1) Présentation générale
Lyonnaise comme lui, Louise Labé partage avec son contemporain Maurice Scève non seulement une virtuosité poètique mais également un expérience douloureuse de l’amour qui nourrit son oeuvre, entièrement publiée en 1555 du “Débat de Folie et Amour” , de trois “Elégies” , et de vingt-trois “Sonnets” .
S’il s’inscrit dans une tradition poètique, le sonnet de Louise Labé ardent et passionné, exprime, de façon originale, l’ambiguïté du sentiment amoureux.
2) Je Vis, Je Meurs : Texte
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labé (1524-1566), Sonnets (1555), VII (orthographe modernisée).
3) Principale(s) Problématique(s) du texte
En quoi la forme du sonnet est-elle au service de l’expression du sentiment amoureux ?
4) Plan de l’Etude de Texte : Explication linéaire
– Les deux quatrains : les effets néfastes de la passion.
– poème lyrique : présence de JE tout au long du poème
– antithèse entre vis et meurs (utilisés avec JE) : ceci ajouté à la juxtaposition des deux propositions évoque la simultanéité des sentiments.
– JE utilisé avec un présent de l’indicatif de vérité générale : durée des verbis indéfinie (voire infinie ? )
– V.2 : reprise des 2 éléments énoncés plus haut mais avec des éléments naturels (le feu et l’eau) éveils de nouveau sentiments
– V.3 : JE objet antithèse entre les