Léon walras
L'œuvre de Walras qu'on va étudier s'inscrit dans un courant, large, qui correspond au marginalisme. Dans les années 1870, on a de façon quasi simultanée (et en tout cas indépendantes) au moins trois auteurs qui vont raconter des choses qui, chez chacun, s'appuient sur le raisonnement marginaliste, raisonnement qui apparait, du coup, comme relativement nouveau. Ces trois auteurs sont Walras (économiste Français), Carl Menger (Autrichien) et Jevons (Anglais). Ces trois économistes écrivent au cours de la même période, des idées qui sont proches. On a donc l'impression qu'on a affaire à quelque chose de semblable que ce qu'on avait déjà rencontré a propos de la rente différentielle, puisque 3 auteurs avaient publié chacun un texte a l'intérieur duquel la théorie de la thèse différentielle était présente. Dans notre cas, on a trois auteurs qui vont faire apparaitre un raisonnement marginaliste a travers leurs contributions. Il est relativement facile de considérer que ceci constitue une véritable révolution (révolution marginaliste), puisque ce nouveau raisonnement supposait un changement radical dans le paradigme utilisé. Est ce que changement était aussi radical? Il faudrait essayer d'examiner quelques idées reçues : o Il s'agirait d'une réaction idéologique au Marxisme (réaction libérale) : On a tous les éléments pour penser que ce n'est pas le cas. Tout semble s'être déroulé dans une ignorance complète de part et d'autres. Marx meurt au début du marginalisme, alors même que ce courant n’était absolument pas dominant. On à a ce sujet retrouvé une lettre d'Engels, dans laquelle il dit qu'il y a quelqu'un qui intéresse beaucoup de monde en Angleterre, et qui dit que la valeur dépend de l'utilité. Cette utilité correspondait alors à ce que Marx appelait la valeur d'usage, et il avait montré qu'on ne pouvait pas s'arrêter a cette notion de valeur d'usage. Donc les économistes Marxistes ne réagissent pas du tout au marginalisme, le considérant