Machiavel prince
Dans le premier chapitre, les différents États sont classés selon deux grands types : les républiques et les monarchies, ces dernières étant soit héréditaires, soit nouvelles. À cette occasion, l'essai évoque les évènements récents qui agitent l'Italie au Quattrocento, notamment les agissements de César Borgia pour s'installer en Romagne et les intrigues des Sforza dans le Milanais visant à évincer les Visconti.
Dans les chapitres II à XI, l'auteur étudie les différents moyens de les conquérir et de les conserver.
Dans les chapitres XII à XIV, les questions militaires sont abordées, Machiavel se prononce notamment en faveur d'une conscription nationale au détriment de l'usage de mercenaires toujours susceptibles de causer plus de torts que de bien pour le prince.
Les chapitres XV à XXIII exposent l’essentiel de ce que la postérité a retenu sous le nom de « machiavélisme » : des conseils dénués de tout moralisme relatifs à la conservation du pouvoir.
Les chapitres XXIV à XXVI dévoilent les intentions de l'auteur : ces conseils doivent permettre de libérer et d’unifier l’Italie.
Dédicace. Nicolas Machiavel au Magnifique Laurent de Médicis[modifier]
Laurent le Magnifique enfant, détail d'une fresque de la Cappella dei Magi, Palazzo Medici Riccardi, Florence.
Nicolaus Maclavellus ad magnificum Lavrentium Medicem
Machiavel annonce qu'il fait cadeau au prince de ce qu'il possède le mieux, c'est-à-dire la « connaissance des actions des hommes célèbres ». Il se défend d'employer pour plaire, comme de coutume, un style ampoulé :
« Vous ne trouverez dans cet ouvrage, ni un style brillant et pompeux, ni aucun de ces ornements dont les auteurs cherchent à embellir leurs écrits. Si cette œuvre vous est agréable, ce sera uniquement par la gravité et la matière du sujet. Il ne faut pas que l’on m’impute à présomption, moi un homme de basse condition, d’oser donner des règles de conduite à ceux qui gouvernent. Mais