A sept heures, on servit le diner. Les hommes, plus nombreux , s'assirent à la première table dans le vestibule,parlèrent de chasse et de leurs chevaux tandis que les dames s'assirent à la seconde, dans la salle à manger avec le marquis et la marquise.

Charles marchant d'un pas lent derrière Emma,sentit l'enthousiasme de sa femme. Lui contrairement à elle ,ne prêtait aucune attention au décor et à tout le faste qui composait cette pièce;aucun regard envers les bougies parfumées, ni sur les bouquets mis en ligne sur toute la longueur de la table , ni même aux serviettes arrangées à côté des assiettes à large bordure ,en manière évêque. Son regard s'arrêtât sur une statue de femme drapée jusqu'au menton, qui était sur le grand poêle de porcelaine à baguettes de cuivre , et qui regardait immobile la salle pleine de monde.

Cependant, l'attention de Charles était attiré par les mauvaises manières d'un homme ,au bout de la table, seul parmi toutes ces femmes,courbé sur son assiette remplie et la serviette nouée dans le dos comme un enfant, un vieillard mangeait, laissant tomber de sa bouche des gouttes de sauce.Il avait les yeux érailles et portait une petite queue enroulée d'un ruban noir. Madame Bovary ,sa femme, plus intriguée que lui par ce vieillard, lui fait apprendre que c'était le vieux duc de Laverdiere, l'ancien favori du conte d'Artois, dans le temps des parties de chasse au Vaudreuil, chez le marquis de Conflancs, et qui avait été, disait-on, l'amant de la reine Marie-Antoinette. Contrairement à Charles, ce noble avait mène une vie de débauche,pleine de duels, de paris, de femmes enlevées, il avait dévoré sa fortune et effrayé sa famille. Ce n'est pas parce qu'il avait vécu à la cour et couché dans les lits des reines qu'il avait pour autant gagné l'estime de Charles.
Il voit sa femme le regarder avec insitance, Charles remarqua le domestique nommant tout haut dans l'oreille du vieillard, les plats qu'il désignait du doigt en bégayant. Malgré son