Mai 68
Le nom de Mai 68 désigne un ensemble de mouvements de révolte et contestation politique, sociale et culturelle, qui se développa, survenus en France, en mai-juin 1968 mais aussi en Europe. Ces événements constituent une période et une césure marquantes de l'histoire contemporaine française, caractérisées par une vaste révolte spontanée, dirigée contre la société traditionnelle, le capitalisme, l'impérialisme, et, plus immédiatement, contre le pouvoir gaulliste en place..
Tout commence avec la contestation des étudiants : Les jeunes des pays développés critiquent la société de consommation qui n'offre pas d'idéal, dénoncent l'impérialisme américain, notamment le Viêt-nam, éprouvent de la sympathie pour les mouvements révolutionnaires.
Les plus déterminés occupent les tours administratives, et créent le « mouvement du 22 mars ».
La fermeture de Nanterre puis l'évacuation brutale de la Sorbonne par la police (les 2 et 3 mai) étendent le mouvement.
Des affrontements violents ont lieu à Paris dans le Quartier latin, dans la nuit du 10 au 11 mai (la nuit des barricades).
Le mécontentement des étudiants français coïncide avec l'essor des mouvements libertaires étrangers que le cosmopolitisme des mass médias permet de mieux connaître. Ainsi, on connaît Berkeley, foyer de départ de la contestation juvénile mondiale, on connaît l'exemple "romantique" de la Révolution Culturelle chinoise dont on ignore encore les effets pervers.
Après les étudiants, le mouvement de révolte touche le monde ouvrier.
Elle paralyse complètement le pays pendant plusieurs semaines et s'accompagne d'une recherche effrénée de prise de parole, d'une frénésie de discussions, de débats, d'assemblées générales, de réunions informelles dans la rue, à l'intérieur des organismes, des entreprises, des administrations, des lycées et des universités, des théâtres, des maisons de jeunes ou encore des maisons de la culture.
Enclenchée par une révolte de la jeunesse