Malone meurt commentaire
I/Une angoissante logorrhée
A. Une parole solitaire et égarée
-L’étude onomastique du nom Malone dans le titre est déjà annonciateur de ce qu’il va se passer. En effet Malone = alone (seul) annonce un personnage seul
-Utilisation de la 1ere personne du pluriel
-monologue intérieur = il se parle à lui-même il est récepteur et émetteur
B. Se raconter des Histoires
-Il tente de se rassurer en s’interpellant lui-même en utilisant des tournures pronominales réfléchies « me suis regardé vivre ? » et « me suis-je jamais plaint ? »
-lexique de la parole : verbe dire « disent », « disant », « dit » , « raconter des histoires »
-En disant lui-même « je vais me raconter des histoires » il l’annonce lui-même et en est conscient.
-Il relativise sa mort « cela me sera facile » = il cherche à se détacher de toutes relations humaines .
C. La tentation du dialogue
-Présence de questions rhétoriques : « est une raison pour lui faire la fête ? » et « qu’est-ce que j’ai dit la ?» Comme s’il parlait à quelqu’un mais il se répond à lui-même.
-il s’adresse à lui-même autant qu’au lecteur
Ce monologue intérieur est en fait une angoissantes logorrhée qui en ce sens subvertit les codes romanesques mais il permet aussi de témoigner du délitement du personnage de Malone.
II/…qui témoigne du délitement du personnage
A. Malone : une voix désincarnée
-texte monolithique
-fonctionnement métonymique du personnage qui n’est plus qu’une voix.
B. La parole comme vaine résistance face à la mort annoncée
-la parole lui permet d’anticiper la mort, de la relativiser.
-utilisation de verbes au présent d’anticipation « dépasse », « crois, « sursaute », « vais ».
-utilisation du futur pour prophétiser sa mort « serai », « mourrai » , « souffrirai »
-isotopie lexicale de la mort « mort », « flammes », « enfer » ,« peser sur la balance » = poids de l’âme
-dégradation physique : « je ne veux plus peser sur la balance » peut aussi faire référence au corps qui en se dégradant