Manon lescaut, l'abbé prévost
On comprend à ce moment-là que Des Grieux va devoir affronter le domestique réveillé par le bruit. On relève l’emploi de nombreux modalisateurs comme « Le bon Père », « apparemment » et « avec beaucoup d’imprudence » qui révèlent sa volonté de se disculper. C’est encore plus net dans la phrase suivante où le mot « coquin » présente une connotation péjorative et justifie ainsi le geste du chevalier. La succession de verbes d’action au passé simple montre que sa réaction est instantanée et le coup de feu immédiat. Le chevalier ne regrette pas son crime ; au contraire, il éprouve un sentiment de fierté mis en évidence par l’emploi de l’adverbe « fièrement ». Il semble avoir perdu tout sens moral : sa remarque au discours direct « Voilà de quoi vous êtes …afficher plus de contenu…
Mais très vite, le chevalier se ravise et témoigne de la reconnaissance au frère de Manon ; l’antithèse entre l’expression « C’est votre faute » et le verbe « remerciai » prouve bien qu’il a basculé dans la transgression. Il peut désormais rejoindre le clan des brigands représenté par Lescaut et ses amis : il est semblable à eux.Troisième mouvement (depuis « Nous allâmes passer la nuit chez un traiteur » jusqu’à « j’y emploierai jusqu’à ma vie. ») Le chevalier a certes retrouvé sa liberté mais son bonheur est incomplet. Son insatisfaction s’exprime au moyen de la forme négative « Je ne pus » et elle est accrue par la souffrance causée par la séparation et soulignée par l’hyperbole « mortellement ». Des Grieux