Marcel mauss
En 1895, ce dernier obtient l’agrégation de philosophie qu’il a préparée à Bordeaux, où il a rejoint Durkheim en 1890 (sans être passé par la voie royale que constitue alors l’École normale supérieure). À l’issue du concours, il ne prend pas de poste dans l’enseignement secondaire et à l’automne 1895, il s’installe à Paris pour suivre les cours de l'École pratique des hautes études. Il étudie les langues (et notamment le sanskrit) à la 4e section (section des sciences historiques et philologiques) et les sciences religieuses (5e section) avec l’objectif de réunir le matériau nécessaire à une thèse de doctorat sur la prière3. Ses professeurs se nomment Léon Marillier, Antoine Meillet, Louis Finot ou Sylvain Levi4. Il rencontre également à l’EPHE quelques-uns des futurs membres du cercle durkheimien avec lesquels il nouera de véritables liens d’amitié (Henri Hubert, Robert Hertz…). Il devient en 1901 titulaire de la chaire d’« histoire des religions des peuples non civilisés » à la 5e section de l’EPHE.
En 1901, il rejoint l'équipe de L'Année Sociologique, revue biennale créée par Émile Durkheim. Celui-ci décédera en 1917 et Mauss se verra échoir du travail de publication posthume de son oncle. Enfin en 1925, il fonde, avec Lucien Lévy-Bruhl et Paul Rivet l'Institut d'ethnologie de Paris. Il participe en 1928 au premier cours universitaire de Davos, avec de nombreux autres intellectuels français et allemands. En 1931, il obtient une chaire au