Mario botta
Mélancolies artificielles au musée...
Ça vibre, ça sonne, ça tourne, ça roule... Chut, les...
A quinze ans, Mario Botta abandonne l’école et se forme au métier de dessinateur d’architecture. Quelques années plus tard, il reprend ses études au lycée des beaux-arts de Milan (1961-1964) puis, auprès de Carlo Scarpa, à l’institut universitaire de Venise. En 1965, il intègre l’atelier de Le Corbusier et participe à son dernier projet, le nouvel hôpital de la cité des Doges.
En 1970, Mario Botta fonde sa propre agence à Lugano. Influencé par Le Corbusier, Carlo Scarpa et Louis Kahn, il dessine, dans un premier temps, une vingtaine de logements individuels : la villa parallélépipédique de Cadenazzo, 1970-1971), la maison cylindrique de Staabio (1980-1982)… Aisément reconnaissables par leurs formes élémentaires et leur style rigide, ceux-ci s’inscrivent dans la lignée des recherches de Paul Cézanne (« il faut traiter la nature par le cylindre, la sphère et le cône »). Selon l’architecte suisse, les volumes géométriques rassurent dans la vie quotidienne et réussissent à procurer un sentiment de bien-être au sein de l’habitat.
Contrairement à Frank Lloyd Wright et Richard Joseph Neutra qui privilégiaient une clientèle aisée, Mario Botta a la volonté de bâtir pour l’individu moyen. N’excédant pas le coût d’une maison ordinaire, ses maisons sont réalisées en briques et matériaux usuels.
Bien qu’agnostique, Mario Botta, qui est amateur d’art roman, devient l’un des spécialistes de l’architecture religieuse. De 1986 à 1996, il conçoit de nombreux édifices catholiques en Europe, ainsi qu’une synagogue et le centre culturel juif Cymbalista à Tel-Aviv. Consacrée 1996, la cathédrale de la Résurrection d’Evry (la dernière en date en France) est envisagée comme « une maison à étage unique tendue