Marius
En janvier 1200, la vieille reine Eleanor d’Aquitaine se mit en route por la Castille, dont son gendre, Alphonse VIII, était roi. Ce n’était certes pas une mince affaire que d’entreprendre un aussi long voyage à l’orée du XIII siecle. Pourtant, la vielle reine avait accepté de courir le risque, malgré son âge et ses infirmités. Cette mission fut la dernière qu’elle assuma pour le compte des Plantagenets. Jean sans Terre la lui avait confiée, sachant qu’elle voulait ce mariage autant que lui. iL s’agissait en effet de donner une infante castillane au fills de Philippe Auguste, le prince Louis de France, futur Louis VIII, Pour la reine Eleanor cette union paraissait de nature à rétablir enfin l’harmonie entre la France et l’Angleterre. Elle la rassurait sur l’avenir, car Leonor ne connaissait que trop l’inaotitude de Jean san Terre à défendre l’heritage des Plantagenets. Elle comblait aussi ses voeux les plus secrets, puisque le sang des illustres ducs-comtes d’Aquitaine et de Poitiers allait se mêler au sang capétien et, par ce biais, régner sur le royaume des lys. Des telles cosiderations feront sourire; elles avaient alors toute ler force; ont vouait aux aïex un véritable culte. Donc, la vieille reine s’en fut à Burgos auprès de son gendre et de sa fille, également prénommée Leonor, au demaurant lui ressemblant aussi peu que possible. Le couple royal n’avait alors que trois filles: Berengaria, qui avait épousé le roi de Leon, Urraca et Blanche, qui était la plus jeune. Urraca l’emportait en beauté. Mais le envoyés qui accompagmaient la vieille Leonor, ou qui l’avaient précédée, estimèrent que les Français ne pourraient s’habituer au prénom d’Urraca, et pour ce motif préférènt la petite Blanche. Blanche avait alors une douzaine d’années, étant née à Palencia en 1188. On ne sait si sa grand-mère entérina le choix des envoyés ou la choisit elle-même. En tout cas, il est peu probable qu’elle put, nonobsant sa sagacité bien connue,
Elle