Les cartables sont prêts. Destination Rio de Janeiro, vers laquelle s’envolera dans les prochains jours la délégation marocaine, pour participer à la Conférence des Nations-Unies sur le développement durable (CNUDD), qui se tiendra du 20 au 22 juin. C’est en effet armé de son «Rapport sur le développement durable au Maroc : bilan et perspectives, de Rio à Rio+20», présenté la semaine dernière par le ministre de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Fouad Douiri, que «l’équipe nationale de l’environnement» défendra devant l’assistance, soit près de 130 délégations, des experts et des associations, deux décennies de stratégie d’implication du concept de développement durable dans les politiques publiques. Après plusieurs mois de travail, ce rapport met en avant les grandes avancées réalisées par le pays en 20 ans sur le plan économique, social et environnemental. Parmi elles, le Maroc fait ainsi prévaloir les réformes réglementaires instituées. Loi relative aux énergies renouvelables, loi sur l’eau, loi sur les études d’impact, loi sur la lutte contre la pollution de l’air, loi sur la gestion des déchets, loi sur les aires protégées, loi sur les sacs et sachets en plastique dégradables et biodégradables... l’arsenal juridique pour la protection de l’environnement et le développement durable s’est étoffé au fil des ans. Malgré le retard constaté dans la publication de certains décrets d’application, inhérents aux procédures et à l’agenda parlementaire, le Maroc compte bien vanter les mérites de son cadre juridique, il faut le dire rare parmi les pays en développement. Au-delà des écrits, l’équipe marocaine de l’environnement rappelle également dans son rapport les excellents taux d’accès à l’eau potable et d’électrification qui dépassent 90%. Le document fait aussi prévaloir la transition démographique avancée que connaît la société marocaine depuis une petite décennie.
Le Maroc entamerait-il sa «croissance verte» ?
Malgré un contexte difficile, avec