Marx
Don Quichotte - Rudolf Noureev
Ballet en un prologue et trois actes
D’après quelques épisodes du roman de Miguel de Cervantès
DON QUICHOTTE, DE CERVANTES A PETIPA
Miguel de Cervantes (1547-1616) écrit El Ingenioso Hidalgo Don Quijote de la Mancha en 1605 : avec une ironie mélancolique, il y ridiculise les illusions romanesques des récits de chevalerie, qui étaient à la mode en Espagne. « Le Chevalier à la triste figure », idéaliste au grand coeur, et son écuyer Sancho Pança, bourgeois réaliste, cheminant sur les déserts de Castille, se présentent comme les deux aspects de l’âme humaine. Alors que Sancho Pança reflète le bon sens commun et ses limites, Don Quichotte, redresseur de torts, veut imposer amour, honneur et justice au beau milieu des trivialités de la vie courante. Il poursuit jusqu’à la mort un rêve imaginaire et généreux que dément cruellement le réel.
En 1868, le chorégraphe français Marius Petipa (maître de ballet au Théâtre de Saint-Pétersbourg) est chargé, à la demande des Théâtres Impériaux de Russie, de composer une nouvelle oeuvre. Il s’agit de Don Quichotte.
L’argument - tiré du second volume du roman de Cervantes - est davantage centré sur les amours tumultueuses de la piquante Kitri (Quiteria) et du barbier Basile (Basilio) que sur les aventures de Don Quichotte et Sancho Pança, dont les personnages mythiques traversent avec bonheur les querelles de famille.
RUDOLF NOUREEV ET DON QUICHOTTE
Rudolf Noureev ramène les cinq actes de Petipa à trois actes et un prologue : les gitans, les moulins à vent, le théâtre de marionnettes qui se prolongeaient sur un acte entier deviennent un même tableau, suivi de celui de l’apparition des Dryades. Cette version avec l’Australian Ballet a été filmée par le chorégraphe lui-même en 1972.
Noureev donnera ensuite son Don Quichotte au Ballet de l’Opéra de Zürich (1980) et au Ballet National de Norvège