Maréée noire
Les réservoirs de pétrole du porte-conteneurs Rena, qui menace de se briser en deux au large des côtes néo-zélandaises, ont tenu bon jusqu'à présent malgré la mer forte de ces dernières heures, ont déclaré jeudi les équipes de secours. La mer s'étant considérablement calmée, les opérations de pompage du carburant vont pouvoir reprendre. Trois remorqueurs sont toujours à l’œuvre pour stabiliser le navire afin qu'il demeure sur le récif et que sa partie arrière ne se brise pas, ce que laissent craindre les larges fissures apparues sur la coque de 236 mètres de long. Jusqu'à présent, environ 300 tonnes de carburant lourd, épais et toxique se sont répandus en mer. Une inspection effectuée par une équipe de secouristes a cependant permis de constater que les réservoirs arrière du navire, qui renferment encore un millier de tonnes de carburant, étaient intacts.
Un officier de bord et le capitaine devant la justice
Un officier de bord de ce navire battant pavillon libérien, échoué au large de Tauranga sur la côte Est de l'île Nord du pays, a comparu jeudi devant la justice pour avoir «fait naviguer un navire en prenant des risques et en bravant le danger inutilement». Ce Philippin de 37 ans a été libéré sous caution. Le capitaine du Rena avait comparu pour la même accusation mercredi et a été laissé lui aussi en liberté conditionnelle. S'ils sont reconnus coupables, ils encourent l'un et l'autre une amende d'un montant maximum de 10.000 dollars néo-zélandais (7.800 dollars US) ou un an de prison ferme. Le propriétaire du navire, la compagnie Costamare Shipping, basée en Grèce, s'est déclarée «sans hésitation» désolée pour l'accident et pour la marée noire occasionnée.
Les autorités néo-zélandaises ont demandé aux habitants de ne pas se rendre sur les plages de la région et de ne pas consommer de fruits