Massacre de la famille impériale
« Deriabine vit à travers la fenêtre que Yourivski dit quelque chose en faisant un geste de la main… Kletscheff affirmait qu’il l’avait entendu dire au tsar : « Nicolas Alexandrovitch, les vôtres ont essayé de vous sauver mais ils n’y ont pas réussi. Nous sommes dans l’obligation de vous fusiller. »
« Quelques coups de feu retentirent… Après les premiers coups on entendit gémir et crier des voix de femmes. Les victimes tombèrent les unes après les autres. Le premier qui tomba fut le tsar, et le tsarévitch après lui. »
« Lorsque les victimes furent tombées, elles furent palpées et quelques-unes achevées à coups de feu et de baïonnette. »
Un autre garde rouge précise :
« Anna Demidova (femme de chambre) courait dans la pièce, criait d’une voix perçante qui couvrait le bruit des détonations … « Oh ! Oh ! … moi, il ne faut pas ! Pour l’amour de Dieu, ayez pitié de moi ! »… Déjà percée de plusieurs balles, Demidova trouva la force de se soulever et dit distinctement : « Oh, scélérats… Dieu vous jugera. »…
Plusieurs fois, revenant à elle, tantôt elle allongeait ses jambes, tantôt elle les repliait… « voilà une femme chic, elle a des bottines aussi élégantes que sa maîtresse », dit Nikouline… De nombreux coups de baïonnette frappèrent son corps inanimé. »
« D’après Yakimoff, la grande-duchesse Anastasia avait perdu connaissance. Quand on commença à la palper, elle se mit à hurler sauvagement ».
Un garde rouge : « Deux Lettons frappèrent Anastasia de plusieurs coups de baïonnette dans le côté. Elle fut agitée d’un tremblement et, sans qu’elle eût poussé un cri, sa respiration s’arrêta presque aussitôt ».
Conclusion du juge d’instruction Sokoloff :
« Le 17 juillet au soir, profitant de l’obscurité de la nuit, un camion automobile amenait les cadavres à la mine des Quatre-Frères. Les corps furent déshabillés, les vêtements arrachés et tailladés … On coupa les corps en morceaux… on les détruisit au moyen d’acide sulfurique et en les