Maurice aghulon l'apprentissage de la république
Maurice Agulhon, 1848 ou l'apprentissage de la République
3. Le rétablissement de l'ordre mai 1848 - juin 1849
1. La commission exécutive
Cadre temporel : - réunion de l'Assemblée constituante (AC) en mai 1848 = fin de la période révolutionnaire car échec des principaux leaders - émeutes du 13 juin 1849 = dernière tentative d'une opposition politique violente
La République est de plus en plus conservatrice, ce qui mènera au coup d'État du 2 décembre.
L'AC détient le pouvoir exécutif mais il passera vite à la Commission exécutive (CE) puis à Cavaignac.
La commission exécutive et le nouveau ministère
Il s'agit de revenir à la direction collégiale de l'an III et il est décidé que la CE comporterait 5 membres. L'AC va logiquement les élire parmi le gouvernement sortant.
Malgré Louis Blanc et Albert, députés en raison de leur importance à ce moment, l'AC est hostile au socialisme, donc à Ledru-Rollin, qui symbolisait pour Lamartine une vision humanitaire de la République. Ce dernier, qui jouissait d'un certain prestige électoral, conditionna son élection à celle de Ledru-Rollin et l'AC élit : Arago, Garnier-Pagès, Marie, Lamartine et Ledru-Rollin.
Marrast, quasi-chef de parti du National reste maire de Paris.
Buchez, ancien carbonaro et républicain catholique, devient Président de l'AC. Il symbolise l'esprit de 1848.
Sénard, anti-ouvrier, est cependant parmi les vice-présidents.
Le gouvernement est composé à l'avenant.
La foule d'extrême-gauche manifeste pour que la France vienne en aide aux polonais, mais les gouvernants n'en font rien. D'une manière générale, le peuple s'inquiète du conservatisme du pouvoir en place et souhaite revenir aux volontés de Février.
Une émeute envahit l'AC et elle n'est pas dissoute immédiatement ; un député sympathise et prend la parole en criant des noms comme pour changer de gouvernement, un autre crie "l'Assemblée est dissoute" mais les forces de l'ordre