Micromégas (1752) - Voltaire
I : les sources d’inspiration
1. Le Voyage de Gulliver est un roman satirique écrit pas Jonathan Swift en 1721 dans lequel on retrouve le thème de l’infiniment grand (les géants) et l’infiniment petit (les Lilliputiens): infiniment grand et infiniment petit, ainsi que le voyage. Les deux auteurs se servent de la satire et du regard étranger comme moyen de dénoncer leur société, et se cache dernière la science-fiction et le conte pour éviter la censure.
Entretiens sur la pluralité des mondes écrit par Fontenelle en 1686 est une œuvre de vulgarisation scientifique : elle met le savoir à la porte de tous, elle l’explique de manière à ce que tout le monde puisse comprendre. Fontenelle y développe la thèse que toutes les planètes sont habitées, idée que l’on retrouve chez Voltaire avec le Sirien, le Saturnien, les habitants de Jupiter et de Mars.
2. La théorie de relativité de Newton :

Huygens et l’anneau de Saturne : Christiaan Huygens observe en 1655 à l’aide d’un télescope plus performant que celui de Galilée que Saturne serait entouré d’un anneau incliné, mince et plat (« ils sautèrent d'abord sur l'anneau, qu'ils trouvèrent assez plat, comme l'a fort bien deviné un illustre habitant de notre petit globe »).
Maupertuis et son expédition en Laponie : Pierre Louis Moreau de Maupertuis organise en 1736/7 une expédition qui a pour but de prouver que la Terre est en effet aplatie aux pôles, comme l’affirme une des théories de Newton. L’expédition est réussie. Voltaire y fait référence dans son conte en faisant entrer en contact direct les voyageurs extra-terrestres et l’équipage de Maupertuis en l’an 1737, lorsque ce dernier revenait de Laponie (« des filles lapones »)
II : les personnages
1. Le mot « micromégas » est un oxymore. Il signifie littéralement « petit-grand », du grec micro voulant dire ‘petit’ et megas signifiant ‘grand’. Voltaire oppose ici l’infiniment grand a l’infiniment petit (référence a Swift). Le titre même