Micromégas chapitre 7
Fin du chapitre 7
MicromÈgas est le premier conte philosophique de Voltaire. Dans celui-ci on peut suivre les pÈripÈties de son hÈros extraterrestre, MicromÈgas, exilÈ de Sirius, il se retrouve d’abord sur Saturne o_ il se lie d’amitiÈ pour l’un d’eux. Ils partent alors ‡ la dÈcouverte de l’univers, jusqu’‡ s’arrÍter sur ´†notre petite fourmiliËre†ª, et y rencontrent des ´†atomes†ª, les humains, et parmi eux ´†un petit nombre d'habitants fort peu considÈrÈs†ª. Dans cet extrait, les deux gÈants ont commencÈ ‡ interroger les philosophes sur leurs connaissances scientifiques et ont obtenu des rÈponses unanimes et spontanÈes. Face ‡ un si bel accord, MicromÈgas leur soumet un problËme d’ordre mÈtaphysique. L’harmonie entre les philosophes laisse la place au plus grand des dÈsordres, chacun ayant sa propre thÈorie. Le premier philosophe ‡ prendre la parole est un partisan d’Aristote. Il s’est ridiculisÈ, les autres lui succËdent alors.
Texte†
Le cartÈsien prit la parole, et dit : "L'‚me est un esprit pur qui a reÁu dans le ventre de sa mËre toutes les idÈes mÈtaphysiques, et qui, en sortant de l‡, est obligÈe d'aller ‡ l'Ècole, et d'apprendre tout de nouveau ce qu'elle a bien su, et qu'elle ne saura plus.
- Ce n'Ètait donc pas la peine, rÈpondit l'animal de huit lieues, que ton ‚me f°t si savante dans le ventre de ta mËre, pour Ítre si ignorante quand tu aurais de la barbe au menton. Mais qu'entends-tu par esprit ?
- Que me demandez-vous l‡ ? Dit le raisonneur ; je n'en ai point d'idÈe ; on dit que ce n'est pas de la matiËre.
- Mais sais-tu au moins ce que c'est que de la matiËre ?
- TrËs bien, rÈpondit l'homme. Par exemple cette pierre est grise, et d'une telle forme, elle a ses trois dimensions, elle est pesante et divisible.
- Eh bien ! Dit le Sirien, cette chose qui te paraÓt Ítre divisible, pesante et grise, me dirais-tu bien ce que c'est ? Tu vois quelques attributs ; mais le fond de la chose, le connais-tu ?
- Non, dit