Marie-Madeleine Pioche de La Vergne est née dans une famille aisée de petite noblesse, qui gravite dans l’entourage du cardinal de [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Richelieu]]. Sa mère, fille d’un médecin du roi, est au service de la duchesse Marie-Madeleine d'Aiguillon, qui l'est depuis sa naissance. Son père, Marc Pioche de la Vergne, écuyer du roi, meurt {{référence souhaitée|d'une balle dans le torse}} alors qu’elle n’a que quinze ans. L’année suivante, en 1651, elle devient dame d'honneur de la reine [[Anne d'Autriche]] et commence à acquérir une éducation littéraire auprès du grammairien [[Gilles Ménage (grammairien)|Ménage]] qui lui enseigne l’[[italien]] et le [[latin]]. Ce dernier l’introduit alors dans les [[Les femmes et les salons littéraires|salons littéraires]] en vogue de [[Catherine de Rambouillet]], de la [[Suzanne du Plessis-Bellière|Marquise du Plessis-Bellière]] et de [[Madeleine de Scudéry]]. En [[1650]], sa mère se remarie avec Renaud de Sévigné, l’oncle de [[Marie de Sévigné]] ; les deux femmes deviendront « les plus chères amies du monde » pour toujours. En [[1655]], elle épouse, à l’âge de 21 ans, un [[Auvergne|Auvergnat]] de dix-huit ans son aîné, François Motier, comte de La Fayette dont elle aura deux fils. Ce veuf, qui mène une existence retirée dans son château, lui apporte la fortune et un nom. Elle l’accompagne dans ses domaines familiaux en [[Auvergne]] et dans le [[Bourbonnais (duché)|Bourbonnais]] bien qu’elle retourne fréquemment à Paris où elle commence à s’introduire dans la haute société de la [[Cour de France|Cour]] et à ouvrir avec succès son propre salon. Leur bonheur conjugal semble avoir sombré après quelques années de mariage, après la naissance de leurs fils, date à partir de laquelle François de La Fayette se fait tellement discret qu'il semble avoir littéralement disparu (ce n'est qu'à la fin du {{XIXe siècle}} qu'un document trouvé dans les archives de la Trémoille indique que ce mari silencieux avait vécu