Benoît
Fernandez

COMPTE RENDU
L'originalité de l'ouvrage le citoyen des Lumières de Guy Chaussinand-Nogaret est l'étude de l'évolution du courant de pensée philosophique des Lumières du XVII siècle au XVIII siècle qui change de statut dans la société française dirigé par la monarchie bourbonienne.
En effet l'auteur respecte une chronologie au fil des chapitres en rapportant les événements notables transmis par des auteurs contemporains intervenant dans le débat publique et les affaires de société.
Guy Chaussinand-Nogaret commence sa démonstration en s'appuyant sur l'auteur Boulainvillier rejetant l'absolutisme de manière contradictoire durant le règne de Louis XIV. L'idéal qu'il formule est qu'un roi philosophe qui puisse assurer l'usage des droits à tous les citoyens. On peut constater par cet exemple que dès Louis XIV des revendications sont formulées et progressent dans la société française, cependant il faut noter que Boulainvillier reste loyal dans ses fonctions vis-à-vis du roi.
Le second chapitre intitulé "L'instruction du procès" raconte le parcours d'Argenson contemporain à Louis XV, qui est aussi attaché par ses fonctions au pouvoir royal tout en ayant une sensibilité pour les penseurs politiques qu'il rejoint notamment sur sa préférence au régime Anglais sur l'absolutisme français.
Le troisième personnage introduit par Guy Chaussinand-Nogaret est Malesherbes dans le chapitre
"Genèse du droit public". C'est un homme d'état qui est le directeur de la librairie, organe de censure qui régule les écrits. Malesherbes s'insère dans une génération de penseur philosophique qu'il défend au nom du libéralisme face au pouvoir royale ce qui entraîne des contestations politiques de la part du parlement et du clergé.
Le prochain chapitre concernant "Le constat des Encyclopédistes" introduit les difficultés à interpréter pour la librairie, organe de contrôle et de censure du pouvoir royal. Bien que la plupart des articles sont clairement orientés sur le principe