Modernité de l’esprit et certitudes au XIXème et XXème siècle
Par : Hajji Ismail

I. Avènement de la modernité. A. Dynamique de la modernité. 1. Dates et définitions. Le mot moderne apparaît pour la première fois au XIVème siècle. La notion de modernité est une notion difficile à définir car elle n’a pas de limitations. En effet on peut se demander quand celle-ci commence. Trois évènements jalonnent la modernité :
- La révolution française à la fin du XVIIIème siècle incarne, dans la réalité politique et moderne, les idéaux modernes.
- A la fin du XIXème siècle c’est la remise en cause de ces idéaux (progrès, rationalité, libéralisme) par la montée des passions collectives qui se traduisent par l’arrivée du fascisme, des nationalismes, du socialisme…
- La crise qui débute dans les années soixante du XXème siècle et qui n’est toujours pas terminée, marquée par la chute des idéologies de masse, la victoire du privé sur le public et la critique radicale de l’humanisme. Pour les surréalistes ainsi que pour Rimbaud et Baudelaire, la modernité correspond à la destruction des formes figées qui arrêtent l’évolution des arts, des sentiments, des idées et des mœurs. De plus la modernité nie le mythe de l’age d’or. D’après Apollinaire, c’est l’avenir qui est paradisiaque. La modernité ose exhiber, elle correspond à une émancipation considérable. Ensuite la modernité se caractérise par le positivisme scientifique du XIXème siècle Nul n’a mieux défini l’ambition de la modernité que Renan :
« L’ouvre moderne ne sera accomplie que quand la croyance au surnaturelle , sous quelle forme que ce soit, sera détruite. »
Au XXème siècle, la modernité correspond à la mondialisation. Cette dernière s’accompagne du réveil de l’identité culturelle et religieuse.
2. Sécularisation.
« Les hommes naissent libres et égaux en droits »( Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789). Avant 1789, les inégalités paraissaient légitimes ; l’esclavage en témoigne.