Mon pays gilles vignault
« Mon Pays »
- 1/3/5 « Mon pays ce n’est pas un pays, c’est l’hiver » -
Dans la chanson « Mon Pays » qui date de 1964, Gilles Vigneault décrit son pays, le Québec, qu’il ne mentionne pourtant pas directement. La première strophe, la plus connue, représente en même temps le refrain qui réapparaît sous forme de la troisième et cinquième strophe.
Le premier couplet commence par le vers « Mon pays ce n’est pas un pays, c’est l’hiver » et continue à comparer ce pays, le Québec, à d’autres éléments géographiques comme le chemin, la neige etc. qui expriment particulièrement la froidure. Le champs sémantique « hiver » revient dans toutes les strophes de la chanson et expose l’idée centrale en tant que « leitmotiv » : l’hiver omniprésent répand la froidure, la glace, le gèle et la neige dans tout le pays dont il est le vrai maître.
L’élément stylistique qui domine dans le refrain est la négation. Pour décrire son pays, son environnement et sa vie, Vigneault utilise la structure « Mon… ce n’est pas… » pour opposer la négation de « jardin », « chemin » et « « maison » à « pleine », « neige » et « froidure » qui sont des notions reliées à la description géographique d’un terrain (pleine) et du temps (neige, froidure).
Avec cette description de son pays, Vigneault fait allusion à la situation politique, géographique et linguistique au Canada. Il semble regretter que le Québec ne soit pas un pays, mais seulement une province du Canada. Le Québec existe seulement au niveau géographique, c’est une plaine comparable aux autres provinces canadiennes. Vigneault ne trouve pas d’identification positive parce que le pays se confond avec les étendues du Canada, le froid et l’hiver, et ainsi avec les autres provinces. Politiquement, le Québec n’existe pas en tant qu’État indépendant et souverain. Sur le plan linguistique le Québec doit faire face à la déferlante américaine qui risque de l’engloutir.
Vigneault ne s’identifie pas avec son pays,