Hiver de Jon Fosse

Analyse de l'oeuvre et d'une mise en scène

I - ANALYSE DE LA STRUCTURE

1 – Titre et nom des personnages

Le titre de la pièce est écrit en lettres minuscules tout en haut d'une page blanche. Pas de lettres capitales pour ce titre. Le reste de la page est vide. Une entrée en matière qui a tendance à nous refroidir tant elle porte en elle une austérité évidente.

Par le choix de ce titre, Jon Fosse nous plonge immédiatement dans un univers potentiellement sombre et glacé. Hiver nous renvoie à la saison hivernale, la pèriode la plus froide de l'année, la saison des gels. C'est pendant cette pèriode que les plantes se reposent et les animaux hibernent. C'est aussi pendant cette pèriode que l'homme a tendance à s'isoler, à se replier sur lui-même, dans son foyer, avec sa famille ou seul.

L'hiver est une saison. Une saison dure trois mois et l'on en dénombre quatre. Une saison est précédée et suivie d'une autre saison et ainsi de suite. Les saisons nous renvoient donc au rythme mais aussi à la répétition, à la variation, au cycle avec sa fin et son éternel recommencement.

On constate que la pièce de Jon Fosse se compose de quatre parties comme les quatre saisons d'un cycle. Ici, nous sommes à la fin d'un cycle puisque nous sommes en hiver. Nous pouvons nous attendre à une histoire qui s'achève, à un événement qui crée une rupture et qui laisse place à de nouveaux horizons. Ce titre agit alors comme métaphore de l'oeuvre.

En choissant un titre qui nous renvoie au rythme, mais aussi à la météorologie Jon Fosse nous renvoie tout simplement au temps et donc à la temporalité dans laquelle s'inscrit peut-être l'action de la pièce.

Il est intéressant de rebondir sur cette notion de cycle en pointant cette caractéristique de l'Oeuvre d'Edward Bond. En effet, nous savons que le cet auteur chérit les cycles puisqu'il nomme lui-même Le Cycle de Paris un cycle de cinq pièces écrites pour le