Monique butler, le féminisme et l'hétérosexualite obligatoire
Judith Butler, Trouble dans le genre, p. 242-245.
Introduction :
Monique Wittig (1935-2003) est connue pour son expression « Les lesbiennes ne sont pas des femmes » prononcé en 1971 à l’occasion de la naissance du MLF. Très vite,
Wittig et tout un collectif dénonce l’hétéro sexisme de ces mouvements (féminismes et mouvement du FAHR). Pour elles, ces pratiques militantes et leurs discours construisent …afficher plus de contenu…
I. DECONSTRUCTION DE LA THEORIE WITTIGIENNE DE LA LESBIENNE (1er paragraphe l1-14)
Dès la première phrase, Butler impose sa thèse en contradiction avec celle de Wittig. Pour
Butler, le lesbianisme de Wittig ne transcende pas les catégories qu’il prétend transcender.
La déconstruction de la théorie wittigienne du lesbianisme par Butler se décompose en d’abord en deux points : en premier la réfutation du lesbianisme politique proposé par Wittig en raison de la dépendance qu’il entretient avec l’hétérosexualité (sphère publique), et ensuite elle démontre que cette dépendance se retrouve inéluctablement dans la …afficher plus de contenu…
En résumé, c’est le système hétérosocial qui crée le patriarcat et l’organisation sociale, et pas l’inverse. Et c’est ce que dit Butler lorsqu’elle dit que « l’hétérosexualité est fondatrice des ordres sociaux ».
3. Concept wittigien de contrat hétérosexuel (L24-30)
D’après Wittig lue par Butler, cette hétéro-société est définit par un « contrat hétérosexuel » qui serait à la base des différenciations et des dominations de sexe/genre.
Le contrat hétérosexuel est un concept wittigien important développé dans sesœuvres comme « La pensée straight » et « à propos du contrat social ».
Avec une lecture marxiste du féminisme et le « contrat social » de Rousseau, Wittig développe l’idée d’un contrat hétérosexuel qui régirait notre société et qui suivrait