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Ces vérifications n'ont pas commencé avec la création de la , en 2011. A Paris, il y a longtemps qu'il ne suffit pas d'être à la fois mineur∙e et isolé·e pour bénéficier de la protection de l'enfance en danger. Or, la loi prévoit que minorité et isolement sont synonymes de danger. À Paris, et dans un nombre croissant de départements à la suite du « modèle » inventé par la capitale, la réalité de la minorité et de l'isolement sont systématiquement considérés comme douteux, voire frauduleux. On les passe donc « à la moulinette » à l'aide d'outils qui ont évolué : le premier - l'examen médical osseux - étant devenu ringard à la suite de nombreuses critiques scientifiques, a proposé une méthode présentée comme « à la page », à savoir un entretien d'évaluation au terme duquel il serait possible d'aboutir à une certitude intuitive.
Depuis longtemps, le Conseil de Paris justifie le sas ainsi mis en place dans l'accueil des mineur∙e∙s isolé∙e∙s étranger∙e∙s (MIE) par le poids financier de leur prise en charge : « La collectivité parisienne accueille à elle seule près du tiers de l’ensemble des MIE présents sur le territoire national (…). Depuis 2009, Paris a connu une augmentation très importante du nombre de
Mineurs Isolés Etrangers, fuyant la misère ou des pays en guerre afin de trouver une protection en
France. Alors qu’ils n’étaient que 690 en 2007, ce sont désormais plus de 1 800 MIE qui bénéficient d’un placement auprès de l’Aide Sociale à l’Enfance », peut-on ainsi lire dans un récent communiqué de la Ville de Paris.
D'autres départements que Paris se plaignent des coûts induits par