Montaigne de Zweig
1- Grand représentant de la littérature autrichienne, Stefan Zweig est né en 1881 à Viennes où il fait ses études. Il passe son temps à voyager à travers l’Europe et fréquente les plus grands. Proche de Sigmund Freud, de Rainer Maria Rilke ou encore d'Emile Verhaeren, Zweig est docteur en philosophie, traducteur, poète, romancier, dramaturge, journaliste et biographe. Principalement connu pour ses nouvelles, telles qu’Amok ou Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, l'auteur excelle dans l'art de la biographie. Parmi les nombreuses dont il est l’auteur, celles de Marie Stuart, de Marie-Antoinette ou encore celle d'Erasme. Pacifiste convaincu, Zweig écrit contre la guerre, notamment pendant et après la Première Guerre mondiale dans des œuvres comme Jérémie ou Ivresse de la métamorphose. C'est donc avec désespoir qu'il perçoit la montée du nazisme et la menace d'un nouveau conflit à la fin des années 1930. En 1941, l'auteur du Joueur d'échecs fuit l'Europe pour le Brésil où il se donne la mort avec son épouse. Jusqu'au bout, Stefan Zweig aura cherché à “exalter la vie”, pour “en saisir le drame de façon plus claire et plus intelligible” dans une œuvre profonde et lumineuse qui fait de lui l’un des plus grands écrivains du XXe siècle.
2- Zweig peut être considéré comme un humaniste du XXème siècle parce qu’il a foi en la connaissance, il a écrit de nombreux livres sur les grands philosophes comme Freud ou Erasme. C’est un penseur « ardemment pacifiste, profondément attaché à l’unité culturelle de l’Europe » (p.5) qui est constamment « à la recherche » de nouvelles personnes.
Il a également beaucoup voyagé, c’est un « voyageur infatigable » (p.5) selon Roland Jaccard. Mais il a une vision plus sombre de la valeur de l’Homme contemporain, ses idéaux sont vite balayés par la guerre « Ce qui heurtait le plus Zweig dans cette guerre, c’est qu’il n’existait dans aucun pays une opposition, une résistance à la notion même de guerre » (p.9).
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