Montaigne, essais, livre iii, ch. 6, « des coches »
En quoi ce texte est-il humaniste?
1. La colonisation selon l’humaniste
2. Le réquisitoire à l’encontre des Européens
a. Introduction Michel de Montaigne, né 1533 et est mort en 1592. Il fut écrivain, philosophe, moraliste et homme politique français de la Renaissance, est l’auteur d’un livre, les Essais, qui a influencé toute la culture occidentale.
b. La colonisation selon l’humaniste Montaigne fait référence à l’antiquité: « Alexandre ou sous ces anciens Grecs ou Romains ». L’auteur valorise la notion de conquête avec l’adjectif noble. La conquête selon l’humaniste est des notions de respect et d’enrichissement culturels: « doucement poli et défriché ce qu’il y avait de sauvage »., l’adverbe doucement souligne l’aspect progressif de la conquête « conforté et promus les bonnes semences ». La conquête ne dévalorise pas l’aspect sauvage: « si beau commencement naturel ». On observe l’enthousiasme de l’auteur grâce à l’exclamation du dernier paragraphe. Ce paragraphe corresponds à un souhait comme le montre l‘utilisation du subjonctif présent « que n’est tombée », « combien il eût été ». Ce mode verbal que la conquête de l’Amérique ne c’est pas déroulé comme l’aurait souhaité Montaigne.
c. Un violant réquisitoire On observe le connecteur logique « au rebours » qui implique le changement de registre. Montaigne insiste sur le gâchis de la colonisation européenne qui a profité de la naïveté des peuples conquis. L’auteur annonce aussi l’apport européen: « trahison », « avarice », humaniste », cruauté », « ambition ». Montaigne procède par à une accumulation de termes négatifs de ce que les européens ont apporté et qui était déjà présents en Europe: « des patrons de nos mœurs ». Montaigne emploie le « nous » qui associe le lecteur afin de renforcer les dénonciations. A tout cela s’ajoute une tonalité polémique pour dénoncer une attitude européenne qu’on observe dans des procédés diverses:
-