Musique japonaise
La musique japonaise suit les grandes évolutions historiques de l'archipel. Avant le VIe siècle c'est une musique primitive, non codifiée et utilisant des instruments simples. Nous n'avons aujourd'hui aucune trace de cette période. Du VIe siècle à l'ère Heian (de 794 à 1185) la musique d'origine coréenne mais aussi chinoise va venir influencer, modifier et enrichir la musique japonaise. De la fin de l'ère Heian à la fin de l'ère Edo (de 1603 à 1868) on assiste en même temps que le japon se replie sur lui-même, à une recherche et à une construction d'une musique "purement japonaise". De l'ère Meiji (1868) à nos jours, on assiste, surtout à partir de 1920, à une influence très marquée de l'occident sur la musique japonaise.
La musique japonaise regroupe tous les genres de musique de la sphère japonaise, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. Si l’on trouve dès les premiers temps de la civilisation nippone des instruments vernaculaires, notamment au sein des communautés aborigènes aïnous, il est clair qu’une grande partie de la musique insulaire est d’inspiration chinoise. Toutefois, le Japon a su rapidement développer des styles originaux et se détacher du modèle sino-coréen. La musique fut toujours liée aux spectacles (théâtre ou danse), aux festivités (et cérémonies) et aux chants de travail. Elle était essentiellement pratique et ne se trouva un rôle propre que tardivement. De ce fait, le répertoire de la musique tant instrumentale que vocale, est assez réduit, d'autant plus qu'une grande partie a été perdue. Avec l’occidentalisation récente, les instruments et les genres venus d’Europe et des États-Unis font leur apparition, sans pour autant provoquer la disparition des autres. Au fil de ces quelque vingt siècles d'histoire, un phénomène tout à fait remarquable attire l'attention : l'alternance de