Musée juif de berlin
Libeskind s’est inspiré du livre de Walter Benjamin «Sens unique» et de l’opéra de Schoenberg «Moïse et Aron». Il imagine son travail comme le prolongement de cette œuvre inachevée. Sa proposition , écrite sur une partition est intitulée « Entre les lignes » . Il a conçu son architecture à l'image de l'histoire récente des juifs en Allemagne: une histoire faite de cassures, de ruptures, de violence, de vide, qu’il tente de traduire plastiquement
Le lieu :
Pour l’architecte le lieu avait peu d’importance : l’histoire juive se passe en dessous du sol.
A l’extérieur : 2 bâtiments sont visibles de la rue : un grand bâtiment ancien baroque et un autre qui semble étroit, recouvert de zinc et sans signalétique. Pas de lien visible entre les 2 bâtiments de l’extérieur.
En vue aérienne :
-le bâtiment en zinc a une forme de ligne brisée ( longue histoire du peuple juif comme une ligne qui se brise violemment durant la 2de guerre ). Les Berlinois l’ont surnommé le «blitz».
-Présence d’un arbre qui « plie » le bâtiment.
-Vue du jardin de l’exil
-Vue d’une tour blanche : la tour de l’holocauste.
Le lien entre les édifices se fera à l’intérieur par le sous-sol ( lien entre l’Histoire juive et l’Allemagne).
Entrée par le bâtiment baroque clair et spacieux.
Tout de suite descente par un grand escalier sombre surmonté d’un grand vide (colonne traversant l’édifice baroque) : La visite sera une épreuve.
Au sous-sol 3 couloirs= 3 axes ( 2 seulement visibles à la fois) qui incarnent :
-la mort
-l’exil
-la continuité
L’axe de la Mort couloir étroit aux murs penchés ( malaise) sol en pente, débouche sur une porte ; derrière la porte la Tour de l’Holocauste, lieu étroit mais haut, béton brut, seulement éclairée par une fente à son sommet, espace sombre et froid symbolisant la mort du peuple juif.
L’axe de l’Exil débouche sur le Jardin de l’Exil, situé à l’extérieur du musée.