Méthode abc
A une économie mondialisée, stimulant la concurrence, et rendant la différenciation difficile et onéreuse, s'ajoute une actualité financière marquée par une visibilité réduite affectant les volumes de ventes. Dans de telles circonstances, la performance financière d'une organisation réside dans l'optimisation d'une rentabilité durable. Cette optimisation n'est possible que si l'organisation est capable d'adapter sa structure de coûts à sa structure de revenus, construisant ainsi une rentabilité pertinente, permettant d'identifier les leviers (variables explicatives) de pilotage de la performance.
Si les revenus sont souvent disponibles avec une Granularité satisfaisante (produit, client et canal de distribution... appelés par la suite "objets de coût"), les coûts, composés en partie de dépenses indirectes, sont par contre difficiles à connaitre à ce même niveau de granularité. En effet, dans la méthode analytique traditionnelle en coûts complets, l'allocation des coûts indirects, aux objets de coûts se fait, soit au prorata des coûts directs, soit sur la base d'une clé de répartition arbitraire. Les coûts indirects devenant de plus en plus importants, la méthode traditionnelle se montre de moins en moins précise pour répondre à la question: "Comment sont consommés mes coûts ?"
Développée aux États-Unis dans le monde de l'industrie dans les années 70 - 80, et reposant sur les études et principes du CAM-I (Consortium for Advancing Manufacturing - International.), la méthode ABC (Activity Based Costing) permet de rétablir le lien de causalité entre les dépenses indirectes et les objets de coûts en s'appuyant sur les principes ci-dessous : * Les activités (tâches élémentaires réalisées) consomment des ressources, * Les objets de coûts consomment des activités,
La valorisation, respectivement, des activités, puis des objets de coûts, apporte une connaissance de la formation des coûts fiable, partagée, et proche de la