Métropolis d'oto dix
Cette réalité, Otto Dix va la peintre dans son œuvre opposant le luxe des riches bourgeois de la république de Weimar au milieu sordide des bordels. Dix nous rappelle qu’à cette époque le corps et la sexualité sont des valeurs marchandes dans un monde où tout s’achète. Les grandes villes sont des labyrinthes de plaisir mais aussi un enfer terrestre. C’est la nouvelle objectivité esthétique de l’Allemagne des années 20. On peint la réalité sociale de façon objective et détachée pour mettre en avant l’absurdité des grandes villes.
On a souvent reproché à Dix son attirance pour la laideur, la déchéance physique et la violence avec laquelle il traite ses sujets. La volonté de provocation rentre directement en ligne de compte, mais plus profondément, ces thèmes se présentaient comme un renouvellement de la peinture. Il avouait d'ailleurs : « j'ai eu le sentiment, en voyant les tableaux peints jusque là, qu'un côté de la réalité n'était pas encore représenté, à savoir la laideur