Nantes
Du 7 mars au 12 avril 1598, Henri IV fait d’Angers sa capitale d’un moment. Face à la Bretagne longtemps hostile au prétendant du trône, Angers, bien située aux marches du royaume, était une place forte d’importance.
En 1597, la ville d’Amiens est reprise aux Espagnols. Henri IV peut tourner toutes ses forces vers le dernier bastion de la Ligue, allié des Espagnols : le duc de Mercœur, gouverneur de la Bretagne. La situation de ce dernier n’est plus tenable : l’ensemble du royaume de France est revenu dans l’obéissance royale, par les succès militaires du roi et à sa conversion au catholicisme.
Dans les premiers jours de 1598, le roi envoie ses armées vers la Bretagne et se met en chemin par la vallée de la Loire. Des milliers de soldats convergent vers l’Anjou et Angers devient une ville de garnison.
Le sieur de La Rochepot, gouverneur de la place d’Angers, organisa avec la population et les édiles locaux, l’accueil et le séjour du roi de France.
Arrivé à Angers, Henri IV multiplie les gestes symboliques pour rallier tout à fait les catholiques d’esprit ligueur. Il se rend à la cathédrale pour entendre la messe. Il reçoit à genoux, à l’entrée de l’église, la bénédiction de l’évêque. Quelques jours après, il suit la procession des Rameaux, une palme à la main et son collier de l’ordre du Saint-Esprit sur les épaules. Henri IV lave les pieds de treize pauvres au palais épiscopal, touche les malades des écrouelles sur le parvis de la cathédrale suivant la tradition royale. Enfin il pose la première pierre du couvent des Capucins, toujours à Angers.
Pendant ce temps le duc de Mercœur envoie sa femme, Marie de Luxembourg, en compagnie de ses représentants auprès du roi de Navarre, pour négocier sa soumission (la Bretagne se soulève contre son duc et Mercœur perd plusieurs places fortes bretonnes qui rallient le roi de France, la dernière en date Dinan, dans laquelle la population, secourue par les