Ne desire t-on pas que ce dont on manque ?
L´auteur du roman :
Azouz Begag est né en 1957 à Lyon de parents originaires d’Algérie. Ses parents étaient analphabètes comme la majorité des immigrés du Maghreb de cette époque. Aujourd’hui, il est docteur en économie, écrivain et chercheur en sciences sociales.
Dans Le gone du Chaâba, il raconte son enfance passée dans un bidonville de Villeurbanne, près de Lyon. Au Chaâba, c´étaient des conditions de vie tragiques et cruelles, mais aussi des moments de bonheur qu’Azouz Begag n’a pas oubliés. Le roman est autobiographique. Le gone du Chaâba (1998) de Christophe Ruggia
Le réalisateur du film :
Né en 1965 à Rueil Malmaison (près de Paris), de père pied-noir* et de mère bretonne, Christophe Ruggia a passé son enfance dans la région de Marseille. Il se sent très proche de l'enfance du romancier Azouz Begag, mais il n'a vu l'Algérie pour la première fois qu'en 1999 pour y présenter son film. Dans son travail cinématographique, il s’intéresse aux jeunes en difficulté. Lui même a été un enfant déraciné qui a dû suivre un père voyageur. A 7 ans, il a déjà vécu au Maroc, au
Canada, en Angleterre, en Allemagne et en Australie. Orphelin à 8 ans, il va grandir avec sa mère et sa soeur dans le Sud-Ouest de la France où il a du mal à trouver des repères. "C'est un film que j'ai fait pour les enfants, dit Christophe Ruggia. Quand je l'ai fait, je pensais aux 8-12 ans, moment décisif pour la lecture et l'écriture."
* Les pieds-noirs sont les Français qui vivaient en Algérie et qui ont dû retourner en France après l’indépendance de l’Algérie en 1962.
Dans les faubourgs de Lyon en 1965, trois ans après l’indépendance de l’Algérie.
« Mon père a une petite maison à lui avec un grand terrain. C'est pour ça qu'il a invité son frère Saïd et ses amis d'El Ouricia (Algérie) qui fuyaient la pauvreté ou la guerre... Ça fait comme un village. Nous, on appelle ça le Chaâba ». Le village dont parle Omar, c'est un