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L'Oréal (OR 135.15 -1.64%) a fait état mardi d'une solide progression de ses résultats semestriels, surtout portés par les performances de sa division de produits de luxe, et annoncé son premier programme de rachat d'actions depuis 2008.
Le numéro un mondial des cosmétiques a vu son résultat opérationnel augmenter de 11,4% à 1,896 milliard d'euros, un chiffre légèrement inférieur au consensus Thomson Reuters I/B/E/S de 1,918 milliard, grâce surtout aux produits de luxe (Lancôme, Armani ou Yves Saint Laurent Beauté), dont le résultat d'exploitation a grimpé de plus de 21%.
Les performances ont en revanche été nettement plus modérées dans les produits grand public (L'Oréal Paris, Garnier, Maybelline) où la progression a été de 6,7%, les produits professionnels destinés aux coiffeurs (Kerastase, Redken ou Matrix) où elle a atteint 7,7%, et la cosmétique "active" (La Roche Posay, Vichy) où elle est ressortie à 5,7%.
La marge opérationnelle du groupe est quant à elle restée quasiment stable, grappillant seulement 10 points de base à 16,9% (alors que les analystes attendaient en moyenne une plus forte progression à 17,25%), sous l'effet d'un recul de 20 points de base dans les produits grand public et la cosmétique active.
"C'est un peu décevant au niveau opérationnel, mais le programme de rachat d'actions témoigne de la confiance du groupe dans sa future génération de cash", commente Léopold Authié, analyste d'Oddo Securities.
Un autre analyste se dit déçu par la baisse de 50 points de base de la marge brute (à 71%), que L'Oréal explique par les effets devises, la consolidation de l'américain Clarisonic et une augmentation des avantages promotionnels.
Il juge également trop modeste le programme de rachat d'action (évalué à 2% du capital flottant) pour que le marché réagisse positivement.
Les dépenses publicitaires, à 30,4% des ventes, ont quant à elles été légèrement inférieures à celles du premier semestre 2011 (30,9%), tout comme les frais