no can body
Cette formation est l'aboutissement d'un long processus de sédimentation qui nécessite une succession de phases bien particulières.
La formation des combustibles fossiles (charbon, hydrocarbures et gaz) est donc une conséquence naturelle, à très long terme, de la sédimentation dès lors qu'il y a une fraction organique notable dans la matière de départ. Cette sédimentation produit un corps particulier : le kérogène, capable lui-même de produire charbon ou pétrole et/ ou gaz suivant l'évolution des différentes conditions environnementales. Mais sans des processus aussi longs (plusieurs millions d'années) que particuliers (la tectonique des plaques) permettant de « concentrer » les produits formés, à l'origine, de manière très diffuse, aucun gisement de combustible fossile n'existerait aujourd'hui. A cause de la tectonique des plaques, c'est-à-dire des mouvements de convection très lente sous la croute terrestre, les sédiments s'enfoncent lentement dans le sol. La température ambiante augmente alors, la géothermie se chargeant de fournir le chauffage (incidemment l'énergie géothermique est le résultat de la radioactivité naturelle des roches terrestres). La vitesse d'enfouissement étant variable, la température de l'ensemble sédimentaire augmente de 0,5 à 20°C par million d'années. A partir de 50 à 120 °C de température ambiante (le niveau minimum dépend de l'âge de la roche mère, c'est compliqué !), le kérogène subit une décomposition d'origine thermique, la pyrolyse (sous réserve qu'il ne soit pas en contact avec de l'oxygène libre, sinon il s'oxyde). Dans un premier temps, cette décomposition expulse de l'eau et du