Nouvelle niveau terminale
Monica était une personne respectée dans la bourgeoisie Bruxelloise. A 24 ans, elle était déjà une femme d’affaire accomplie. Elle avait d’ailleurs pour habitude d’exaspérer les plus conservateurs de ses partenaires en bouleversant les archétypes de la société. Elle ne ressemblait en aucun cas à ces capitalistes milliardaires, cigare à la bouche et regard dénigrant.
Monica était avant tout un Etre Humain, peut-être même le plus pur qu’il soit. Dans sa vie, l’ordre régnait. Impossible de trouver la moindre poussière dans son Manoir, la moindre tache sur une de ses centaines de paires de chaussure, ou encore la moindre herbe indésirable dans son domaine. Mais elle aimait vivre, sauter, danser. Plusieurs fois par jour, elle faisait vibrer son refuge, ses domestiques et ses animaux.
Elle adorait se sentir légère. Elle ne faisait aucune différence entre un major d’homme et un bourgeois.
Après un premier repas délicieux, une toilette discrète et une séance d’habillage délicate, Monica était fin prête pour le départ.
Un dernier coup d’ il à la photo de son regretté père, mort deux ans plus tôt lors du débarquement du 6 juin lui rappela à quel point elle était prête à aimer. Mais aussi, à quel point cette guerre l’avait marquée tant dans sa chair que dans son c ur. Elle pouvait habilement dissimuler les traces de mutilation sous des habits élégants et légers, mais impossible de cacher une entaille dans le c ur. Quiconque la connaissant ne pouvait passer à côté de la tragédie qu’elle avait connue. Ses yeux, autre fois brillants de mille feux, avaient perdu de