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L'hiver est rude pour l'athlétisme russe. Ebranlé par les révélations en décembre 2014 de la chaîne allemande ARD évoquant un dopage quasi institutionnalisé en Russie et une possible corruption de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), la Fédération d'athlétisme russe (ARAF) remplit à nouveau, depuis une dizaine de jours, la rubrique dopage.
Le tout alors qu'une enquête d'une commission indépendante de trois membres,dirigée par Dick Pound, l'ancien président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), a débuté en janvier et devrait rendre ses conclusions dans plusieurs mois.
Si la fin de l'année 2014 avait été orageuse, l'éclairicie ne semble donc pas êtrepour 2015. Retour sur deux mois de turbulences.
3 décembre 2014
Le journal L'Equipe révèle qu'une enquête a été ouverte par la commission d'éthique de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) sur une possible tentative de corruption faite de la part de la Fédération russe (ARAF) pour couvrirdes cas de dopage. Des accusations reprises dans un documentaire de la chaîne allemande ARD, le même jour.
L'agent de la marathonienne Lilia Choboukhova accuse l'ARAF d'avoir forcé son athlète à payer d'importantes sommes d'argent pour l'aligner aux Jeux de Londres en 2012, malgré des paramètres anormaux sur son passeport biologique.
Le journaliste allemand Hajo Seppelt réunit également des témoignages édifiants d'athlètes russes, qui décrivent des pratiques dopantes protégées par des entraîneurs et hauts dirigeants russes.
Lire l'article : L'athlétisme russe miné par le dopage
4 décembre
L'agence antidopage russe (Rusada) fait savoir qu'elle attend une demande officielle de l'Agence mondiale antidopage avant d'enquêter sur les accusations portées par le documentaire de la chaîne ARD. Dans un communiqué, les dirigeants de l'ARAF dénoncent des « allégations diffamatoires » et une « provocation visant à ébranler le sport russe », évoquant de possibles poursuites