Stagiaire en 1ère année d’Assistante de Service Social (ASS), j’ai effectué mon stage au sein d’une association privée, loi 1901, à caractère sanitaire et médico-social. L’institution, située en milieu rural, accueille les personnes atteintes de troubles neurologiques et moteurs en situation de dépendance. J’ai deux formatrices de terrain qui sont ASS. L’une intervient auprès des résidents du secteur médico-social via le Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM). L’autre accompagne les patients hospitalisés au sein du Service de Soins de Suite et de Réadaptation neurologique (SSR). Leurs missions d'accès aux droits, de protection des personnes vulnérables et de leur autonomie sont notifiées dans la loi du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale, ainsi que dans celle du 11 février 2005 sur l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Elles ont donc un rôle d’accueil, d’écoute, d’accompagnement et de médiation entre l’usager, sa famille, le personnel et les intervenants extérieurs. Elles accompagnent les usagers et leur famille dans les formalités à effectuer pour obtenir et/ou maintenir les aides et prestations.
L’entretien présenté est celui d’un patient de 39 ans traumatisé crânien suite à un AVP et hospitalisé en SSR depuis 7 mois. Les informations glanées proviennent de l’ASS, des réunions pluridisciplinaires et du dossier informatique. L’entretien m’a interpellé car il montre la complexité existante entre sphère sentimentale et familiale, tout en axant sur la posture professionnelle de l’ASS lorsqu’elle est sollicitée sur la reconnaissance fondamentale du droit à l’autonomie et la dépendance. Il est entré dans l'établissement pour rapprochement familial, son père ne pouvant pas se déplacer. Il a une compagne avec laquelle il ne vivait pas avant l’hospitalisation. Aujourd’hui, il réalise les gestes de la vie quotidienne avec lenteur et dépendance. La marche nécessite une aide matérielle